OFF038. Dans Un Million De Cages, Partie 1

décembre 13, 2010

Post numéro 38, dont le titre reprend une expression ancienne qui me trotte dans la tête depuis dix ou quinze ans. J’avais même commencé à écrire un long récit dont Dans un million de cages devait sous-titres le premier volume. Quelque chose de très influence par Outside, le formidable album du renouveau de David Bowie (et nettement plus intéressant que ce qu’il a produit par la suite, malheureusement).

L’architecture quasi-cyclopéenne – au sens lovecraftien – du monastère lorsqu’on arrive à Byble par bateau. Cette grande falaise construite (partiellement ?) par l’homme m’est venue de Lhassa et son palais-forteresse du Potala. Il synthétise tous ces monastères bâtis à flanc de montagne… et tout le danger à peine sous-jacent de la chute éternelle.

Opposé au monastère plongeant ses racines mauvaises dans l’océan huileux : la capitainerie et sa tour noire, dressée comme un crachat de dross.

Allumer une cigarette à une bougie aurait la propriété de tuer un marin… Ceux de ce post sont des plus lovecraftiens, décidément, avec leurs mélopées (rappelant celle des sirènes de l’Odyssée) et leurs prières oubliées.

OFF037. Vision de North : L’Homme Des Dunes

décembre 7, 2010

Post numéro 37, où je reprends, sous une version légèrement modifiée mais en conservant une sonorité proche, mon expression « Waldorf Astoria du diable ». Où la matière première du « bâtiment Astoria » pétrit le sable avec les larmes de la famine et le sang de la peste. Et où l’on reconnaît deux des quatre cavaliers de l’Apocalypse : Pestilence, Guerre, Famine et Mort.

OFF036. Vision De Liz : La Mort En Cristaux Liquides

novembre 30, 2010

Post numéro 36, où, dès les premiers mots, j’avoue ma dette envers les Livres dont VOUS êtes le héros. La Sorcière des Neiges, en effet, est le titre d’un de ces classiques qui m’ont suivi toute mon enfance.

 

La « tête dans son globle » fait référence à la jaquette de ce livre interactif ainsi qu’au combat final du héros contre ladite sorcière. Je me souviens notamment des illustrations intérieures, particulièrement réussies.

 

Quant à la nutrition comme munition, pourquoi se nourrir sinon pour alimenter une machine en route vers sa propre extinction ?

OFF035. Vision de North : L’Instrument

novembre 30, 2010

Post numéro 35, où l’on retrouve North perdu dans une sorte de semi-monde, une dimension à part, à la géographie des plus restreintes.

L’image d’un North jouant du clavecin dans un lieu incongru pour cela, sorte de vallée désertique écrasée d’un soleil ressemblant à celui de l’Amérique du Sud, provient de ce fameux documentaire où j’ai entendu parler d’Henry North pour la première fois.

Cette image raviva des réminiscences de Fitzcarraldo, de Werner Herzog, avec ce bateau tout aussi incongru franchissant des montages, mais aussi son Aguirre et cet homme fou, cet Espagnol perdu en Amazonie mais surtout dans sa propre tête. J’aime ce décalage d’objets très occidentaux, tel le clavecin, perdus au milieu d’une jungle. Ou d’un désert.

Quant à la mention de Yule, cette fête nordique ressemblant à Noël… Je devais certainement écouter Hollow Hills de Bauhaus :

The most fearful hide deep inside

And venture not there upon Yuletide…

OFF034. Le Cauchemar De Wier

novembre 30, 2010

Post numéro 34, où les « gants de vaseline » font bien sûr référence à Des Sours et des Hommes, de Steinbeck. La magnésie sur les mains, elle, évoque plutôt les flashes au magnésium des anciens appareils photo.

Byble, vieux nom dans ma psyché personnelle, ici réutilisé. En relisant récemment la série Capricorne, d’Andreas, j’ai réalisé qu’il l’utilisait aussi. Impossible de dire, cependant, si j’y avais pensé avant de le lire…

Notre-Dame-De-La-Douleur a, je pense, une double origine. A la fois Notre-Dame-Des-Fleurs de Jean Genet et Saint-Judas-De-La-Nuit de Jean Ray. C’est aussi la douleur de l’enfantement…

Le cauchemar, dans le dernier paragraphe, est la relation fidèle d’un rêve que j’ai fait voici plusieurs années. Le genre qui vous colle aux basques, comme un papillon d’obsidienne.

Le Nosférat se réfère, lui, tant au Nosferatu de Murnau (et/ou Herzog) qu’au Trésor des Iles chiennes, le film magnifique de FJ Ossang.

Un dernier mot sur le titre : Wier fait un cauchemar et est un cauchemar.

OFF033. Nouveaux Cardinaux

novembre 25, 2010

Post numéro 33. Le nom de North imposait cet apparent paradoxe. Dans des posts (nettement) ultérieurs, je jouerai sur cette géographie organique de 1000 morts.

OFF032. Vision De Liz : La Montée Des Scorpions

avril 6, 2010

Post numéro 32, quasiment une paraphrase du Scorpio Rising de Kenneth Anger…

OFF031. Back To The Core Motel

avril 6, 2010

Post numéro 31, et reprise d’un texte plus ancien, issu, il me semble, de mes Satyres de la Colère-Serpent. Un corpus complet mais probablement bien peu lisible…

Un petit côté film noir, où les numéros de chambre, additionnés, donnent tous le même résultat : 6. Sauf erreur, une idée déjà appliquée dans un film de David Lynch où toutes les plaques minéralogiques offraient un identique résultat d’addition.

« Son dernier lien au sol » : cfr Le Poids de son regard de Tim Powers, où, pour faire face aux lamies, les combattants s’attachent une lanière à la cheville pour rester en contact avec la terre.

Pourquoi « la pétasse » ? Un ami m’a raconté que, dans les films de la Blaxploitation, tous les mecs sont des « négros » et toutes les nanas des « pétasses »…

OFF030. Vision De Liz : Embaumement De L’Enfance

avril 6, 2010

Post numéro 30, avec un lien évident (trop ?) entre éveil de la sexualité et du pouvoir magique. Ou, plus précisément, éveil de la capacité à engendrer, à reproduire soi ou l’autre, entendu comme apprentissage de la magie corporelle. Et d’une «spectralité» intrinsèque : être habitée par un corps étranger qui vit et se développe, comme être hantée par un ectoplasme qui peut s’expectorer. Mais qui, à l’inverse de l’enfant, réintègre son cocon…

OFF029. Messie Soumise A La Question

janvier 6, 2010

Post numéro 29, et présence d’Allen Ginsberg dans la «machinerie nocturne» du premier paragraphe, ainsi que de Céline dans la «portée des caniches»… et du blog lui-même dans la phrase «… ne seront utiles que mille jours».

L’Ecole mécanique de l’armée comme lieu ultime de toutes tortures… Et évocation de Notre-Dame-De-La-Douleur, ici orphelinat mais c’est presque cela, puisqu’il s’agit d’un hôpital que hantent des fantômes, notamment d’enfants.

J’ai effectivement lu quelque part que mourir dans un incendie revenait à mourir asphyxié par l’absence d’oxygène, bien avant d’être proprement brûlé vif.

Quant à l’ensemble de meubles tendus de peau humaine, je me réfère au sinistre Himmler.