Post numéro 19, et première apparition d’Henry North. Un nom entendu dans un documentaire sur Arte. Un Anglo-Saxon mort et enterré dans la poussière sud-américaine. Son nom comme paradoxe, s’est mélangé avec d’autres images : un Occidental en exil, avec son piano/clavecin, recréant un morceau hybride d’Occident ailleurs, en décalage là où il est («sa maison protégée des collines, vision d’eau courante, vision de fraîcheur au pays de l’étouffement»).
«L’oubli North», c’est à la fois ses proches qui l’ont oublié et lui-même qui ne se souvient plus. Comme si le déplacement radical impliquait une perte d’informations, d’images, de sons. La coupure cut-up de la vie devenue fiction.
Invocation de Fitzcarraldo, lui-même nom apposé sur la chimère Nord (Fitzgerald) / Sud (hispanité) : «Il aurait pu faire franchir une montagne à un paquebot.» Mais aussi d’une identique problématique avec Aguirre, et cette fille épousée sur un radeau.
Les «deux pas sur le lac avant de sombrer» : peut-être réminiscence d’une chanson de Kate Bush, The Hounds of Love : «And Ill be Two steps on the water».
«… et la magie blanche opère ses échanges» : référence à FJ Ossang.
«… la craie au sol plus blanche que jamais, et North prisonnier de son propre charme» : la magie plus noire, pentacle, invocation.
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