Posts Tagged ‘chrome’

OFF024. Où L’On Voit Chrome Changer D’Arme Au Mépris De Sa Vie

novembre 24, 2009

Post numéro 24, qui débute sur une scène classique de polar SF. Une très vieille scène, très ancienne dans mon parcours, modifiée ici pour la faire coller à Chrome plutôt que Glass. Un langage légèrement hard-boiled que l’on retrouve davantage dans l’univers Glass, ceci dit : comme si l’idée antique avait filtré ici.

L’ambiance de l’armurerie est celle d’une salle d’opération «à la Cronenberg», avec fusion de l’arme et du corps, avatar ultime de l’arsenal biotechnologique…

«… mon précieux…», expression évidemment tirée du Seigneur des Anneaux et du leitmotiv de Gollum envers son Anneau unique.

OFF022. L’Œil Est Dans La Tombe

novembre 24, 2009

Post numéro 22, avec très vite une réminiscence d’un documentaire sur Rimbaud, et cette citation proche de l’original : «…visions qui se poursuivent, des lignes blanches, des lignes noires…», évoquant l’expérience de Rimbaud avec le haschich.

Les couloirs qui bougent, les portes qui changent de sens et de mur : élément sans doute tiré en partie du film Labyrinth, avec David Bowie et la troupe de Jim Hensen (Muppet Show). Où une porte ouverte dans un sens donne accès à un certain couloir, et ouverte dans un autre sens, livre passage à une perspective totalement nouvelle, bizarre, vertigineuse.

«Escamoté dans la moiteur d’une doublure châtain» : Chrome est peut-être déjà dans le rêve de quelqu’un d’autre, dans l’esprit de Messaline, capturé dans son songe… Ce qui expliquerait partiellement l’étrangeté des lieux et, pour tout dire, leur torsion.

Le vertige, à nouveau, de cette «pièce aux proportions gigantesques» mais qui n’abrite qu’une chaise et un écran, dans une lumière insuffisante. De quoi singer le totalitarisme du contrôle initié par cet organisme, et l’étroitesse de l’information livrée aux agents eux-mêmes.

OFF013. Où L’On Apprend Comment Chrome Passe Les Portes De L’Oracle

octobre 16, 2009

Post numéro 13, et toujours cette référence aux Chroniques de la Lune noire, ce moment où le semi-elfe Wismerhill arrive devant l’Oracle avec sa troupe. Sauf erreur, une sorte de halo bleu entoure ses yeux lorsqu’il est ‘appelé’ en pensée par l’Oracle…

Lorsque Chrome s’injecte quelque chose dans les pupilles, c’est un rappel du film Ces Garçons venus du Brésil, avec le Dr Mengele et ses expériences sur le « bleuissement » chimiquement forcé des iris sombres des enfants indigènes.

La notion de « ce-qui-n-est-pas-ici-est-du-passé » vient d’une lecture ancienne de Noam Chomsky, décrivant une tribu qui, dans sa langue même, exprimait le fait que ce qui était présent physiquement relevait du présent grammatical, et que ce qui était absent/éloigné relevait du passé grammatical. Une notion enrichissante, je trouve.

OFF010. Skylight Repliquant – Létales Contre-Allées

août 13, 2009

Post numéro 10, et référence directe, évidemment, du titre au film Blade Runner. Skylight Republic, le Plan où tout est bleu… La sensation de vide sous un sol très fin provient d’une case dans une BD d’Andreas, La Caverne du Souvenir, où Andreas joue magnifiquement avec le blanc de la page.

Lapis-femelle, lazuli-mâle : rappel du StelinSkalt du magnifiquement génial film Le Trésor des Îles Chiennes de mon ami FJ Ossang, un écrivain-cinéaste-noise’n’rolleur absolu. La réplique « Ils dévissent dans l’abîme » a la même source.

La pluie rouge : une scène d’Angel Heart, scène de baise entre Angel et Epiphanie, qui finit dans l’horreur.

Le Cube Central rappelle l’oracle dans les Chroniques de la Lune noire.

OFF005. Premier Passage De Chrome : Skylight Republic

août 4, 2009

Post numéro 5, où l’on voit Chrome dans cette même attitude de déni perdu que celle manifestée par l’un des jumeaux Mantle, à la fin de DeadRingers (Cronenberg), lorsqu’il a opéré un peu radicalement son frère. L’expression « manque et magie » provient du titre d’un album de Lou Reed, « Magic and Loss », titre que j’aime beaucoup (même si je connais mal cet album, dont j’apprécie tout particulièrement « Magician »). Nous sommes au tout début du blog et, déjà, Chrome doit se suicider pour opérer un Passage – ce ne sera pas la dernière fois. Cela annonce une course-poursuite derrière Messaline… Avec l’expression « deux-fois né », tirée, elle, des Chroniques de la Lune Noire, BD heroic-fantasy du duo génial Froideval/Ledroit, une grande référence pour moi.

OFF002. Messaline Au Feu

juin 9, 2009

Dans ce 2e post, je représente une scène très intime : la victime torturée attachée par les poignets, verticale, à une corde ou une chaîne ; et son bourreau, figure du diable. Torture, certes, mais les répliques trahissent leur intimité, leur presque tendresse, sans doute écho de la relation passée. Relation qui, quoi qu’il en soit, a amené à cette scène, dans une chambre au plafond haut, elle dans un coin plus obscur, avec une cheminée et un feu de bois dans l’âtre. Quelque chose de très confortable, mais détourné par la position des protagonistes.

L’expression « le poids de son regard » fait référence à un roman pas mal de Tim Powers, qui reprend des personnages historiques (Shelley, Lord Byron, etc.) sur fond de lamies, de vampires telluriques.

L’anecdote sur Mitchum est véridique et m’a été rapportée par des amis.

L’adage : « Et l’on ne vend vraiment que ce à quoi on tient plus qu’à la vie » est très important pour ce blog – et dans ce que j’écris, plus généralement – il reviendra d’ailleurs à plusieurs reprises. J’aime la manière dont la formule sonne ; et le sens qu’il ouvre.

Et la clé d’étain jetée dans le feu ouvre la porte du premier Passage de Messaline Elssler. Point de départ de la poursuite par Chrome. Mais elle part seule : le Diable suit son propre chemin… Le principe du Passage restera probablement le plus central du blog : pas vraiment mort ni transformation : un peu de tout cela à la fois…