Posts Tagged ‘messaline’

OFF029. Messie Soumise A La Question

janvier 6, 2010

Post numéro 29, et présence d’Allen Ginsberg dans la «machinerie nocturne» du premier paragraphe, ainsi que de Céline dans la «portée des caniches»… et du blog lui-même dans la phrase «… ne seront utiles que mille jours».

L’Ecole mécanique de l’armée comme lieu ultime de toutes tortures… Et évocation de Notre-Dame-De-La-Douleur, ici orphelinat mais c’est presque cela, puisqu’il s’agit d’un hôpital que hantent des fantômes, notamment d’enfants.

J’ai effectivement lu quelque part que mourir dans un incendie revenait à mourir asphyxié par l’absence d’oxygène, bien avant d’être proprement brûlé vif.

Quant à l’ensemble de meubles tendus de peau humaine, je me réfère au sinistre Himmler.

OFF024. Où L’On Voit Chrome Changer D’Arme Au Mépris De Sa Vie

novembre 24, 2009

Post numéro 24, qui débute sur une scène classique de polar SF. Une très vieille scène, très ancienne dans mon parcours, modifiée ici pour la faire coller à Chrome plutôt que Glass. Un langage légèrement hard-boiled que l’on retrouve davantage dans l’univers Glass, ceci dit : comme si l’idée antique avait filtré ici.

L’ambiance de l’armurerie est celle d’une salle d’opération «à la Cronenberg», avec fusion de l’arme et du corps, avatar ultime de l’arsenal biotechnologique…

«… mon précieux…», expression évidemment tirée du Seigneur des Anneaux et du leitmotiv de Gollum envers son Anneau unique.

OFF019. Tombeau Pour Henry North (1ère Partie)

octobre 27, 2009

Post numéro 19, et première apparition d’Henry North. Un nom entendu dans un documentaire sur Arte. Un Anglo-Saxon mort et enterré dans la poussière sud-américaine. Son nom comme paradoxe, s’est mélangé avec d’autres images : un Occidental en exil, avec son piano/clavecin, recréant un morceau hybride d’Occident ailleurs, en décalage là où il est («sa maison protégée des collines, vision d’eau courante, vision de fraîcheur au pays de l’étouffement»).

«L’oubli North», c’est à la fois ses proches qui l’ont oublié et lui-même qui ne se souvient plus. Comme si le déplacement radical impliquait une perte d’informations, d’images, de sons. La coupure cut-up de la vie devenue fiction.

Invocation de Fitzcarraldo, lui-même nom apposé sur la chimère Nord (Fitzgerald) / Sud (hispanité) : «Il aurait pu faire franchir une montagne à un paquebot.» Mais aussi d’une identique problématique avec Aguirre, et cette fille épousée sur un radeau.

Les «deux pas sur le lac avant de sombrer» : peut-être réminiscence d’une chanson de Kate Bush, The Hounds of Love : «And Ill be Two steps on the water».

«… et la magie blanche opère ses échanges» : référence à FJ Ossang.

«… la craie au sol plus blanche que jamais, et North prisonnier de son propre charme» : la magie plus noire, pentacle, invocation.

OFF016. L’Assuétude Des Elémentaux

octobre 20, 2009

Post numéro 16, où la «couronne d’épines» se réfère évidemment à la figure du Christ, tandis que la complétion par les «fourrures» y mêle l’image de la Vénus de Sacher-Masoch.

Avec un essai de dialogue ordurier pour Messaline, plutôt une nouveauté pour ce personnage davantage feutré… et habitué à son propre commerce, ainsi qu’il est encore souligné dans ce 16e post.

La «gousse vénéneuse» fait de Messaline une figure vampirique, ce qui «colle» bien à l’image que j’en ai, peau blanche, longue colonne de cheveux noirs. Un danger mouvant, comme sa peau sous laquelle bougent des «choses» indéterminées, image classique des films de SF/horreur. Avatar sous-cutané, par exemple, d’un Tremors.

La cervelle de jaguar déchiquetée provient d’une citation de Lautréamont : «Chaque fois que j’ai lu Shakespeare, il m’a semblé que je déchiquète la cervelle d’un jaguar.»

OFF012. Un Stade D’Ames Mortes

août 21, 2009

Post numéro 12, avec un titre repris directement à la première phrase prononcée par Genesis P. Orridge sur le live de Throbbing Gristle Mission of Dead Souls. A l’intérieur du texte, des références tout aussi directes aux paroles de Venus in Furs du Velvet Underground.

La fleur de Mandragore, dit-on, pousse au pied des condamnés pendus.

L’express « bouche d’ombre » fait référence à Hugo mais surtout à Claude Pélieu et son « Ce que dit la bouche d’ombre dans le bronze-étoile d’une tête », titre génial.

« Ourlé de velours rouge dans la boîte noire » : référence à la chanson Bela Lugosi’s Dead de Bauhaus.

OFF002. Messaline Au Feu

juin 9, 2009

Dans ce 2e post, je représente une scène très intime : la victime torturée attachée par les poignets, verticale, à une corde ou une chaîne ; et son bourreau, figure du diable. Torture, certes, mais les répliques trahissent leur intimité, leur presque tendresse, sans doute écho de la relation passée. Relation qui, quoi qu’il en soit, a amené à cette scène, dans une chambre au plafond haut, elle dans un coin plus obscur, avec une cheminée et un feu de bois dans l’âtre. Quelque chose de très confortable, mais détourné par la position des protagonistes.

L’expression « le poids de son regard » fait référence à un roman pas mal de Tim Powers, qui reprend des personnages historiques (Shelley, Lord Byron, etc.) sur fond de lamies, de vampires telluriques.

L’anecdote sur Mitchum est véridique et m’a été rapportée par des amis.

L’adage : « Et l’on ne vend vraiment que ce à quoi on tient plus qu’à la vie » est très important pour ce blog – et dans ce que j’écris, plus généralement – il reviendra d’ailleurs à plusieurs reprises. J’aime la manière dont la formule sonne ; et le sens qu’il ouvre.

Et la clé d’étain jetée dans le feu ouvre la porte du premier Passage de Messaline Elssler. Point de départ de la poursuite par Chrome. Mais elle part seule : le Diable suit son propre chemin… Le principe du Passage restera probablement le plus central du blog : pas vraiment mort ni transformation : un peu de tout cela à la fois…